Les matériaux de construction biosourcés

La construction durable est la nouvelle pratique pour le développement durable. Elle correspond à toute rénovation ou construction utilisant des ressources naturelles et des énergies renouvelables ayant peu ou moins d’impact négatif sur l’environnement. C’est ainsi que les matériaux de construction biosourcés ont gagné leur place dans le domaine de la construction. Qu’est-ce qu’il faut savoir sur les matériaux biosourcés utilisés dans le domaine de la construction ?

L’utilisation des matériaux biosourcés dans la construction

Les matériaux biosourcés sont des produits issus de la matière organique (biomasse) d’origine animale ou végétale. Ils peuvent être fabriqués partiellement ou complètement avec de la matière organique. Il n’y a pas de recommandation sur la quantité minimum de matière organique nécessaire pour la fabrication de « produit biosourcé ». Ces matériaux biosourcés ou agromatériaux sont utilisés comme matière première dans de nombreux domaines tels que la décoration, l’ameublement et la construction de bâtiment… Pour la construction de bâtiment, les matériaux utilisés sont surtout le bois, le liège, la paille, le chanvre, la laine de mouton, l’ouate de cellulose et le textile recyclé. Le lin, les plumes de canard, le miscanthus ne sont utilisés que rarement. Sachez que la terre crue n’est pas considérée comme de l’agromatériau puisqu’elle n’est pas d’origine vivante. Les matériaux biosourcés ont de nombreuses applications dans le domaine de la construction. Ils sont utilisés pour la structure et l’isolation d’un bâtiment, les enduits, les mortiers et le béton. Ils sont également utilisés des autres matériaux de revêtement et d’aménagement extérieurs ou intérieurs. Pour vos travaux de construction, optez pour la construction durable et renseignez-vous sur l’utilisation possible des produits agromatériaux.

L’intérêt de l’utilisation des matériaux biosourcés

L’utilisation des agromatériaux dans la construction assure le confort et la qualité de l’air dans un bâtiment. Ces matériaux biosourcés ont une bonne performance de régulation hygrothermique et d’isolation acoustique. Les agromatériaux ont un temps de déphasage meilleur que la laine minérale ou le PSE. En effet, la chaleur arrive à traverser le matériau biosourcé dans le dix à douze heures après l’exposition à la chaleur. Ainsi, pendant les grosses chaleurs de vos journées d’été, la chaleur n’arrive dans la maison que tardivement dans la nuit. La conductivité thermique et la résistance thermique de ces matériaux sont assez similaires à ceux des matériaux isolants traditionnels. Ces agromatériaux sont aussi étanches à l’air. Cette faculté permet de diminuer les déperditions caloriques. Ces matériaux biosourcés laissent aussi traverser les vapeurs d’eau. Ainsi, la condensation à l’intérieur du bâtiment passe à traverser le mur et diminue l’humidité intérieure. De ce fait, ils réduisent la possibilité de survenue de moisissures. Ces agromatériaux ont une bonne isolation acoustique. Effectivement, avec un agromatériau de grande densité, le son passe difficilement à travers les parois ou les murs.

Impact environnemental des matériaux biosourcés

L’analyse du cycle de vie et de l’énergie nécessaire à la production d’un produit déterminent s’il est écologique ou non. La production des matériaux biosourcés utilise peu l’énergie des combustibles fossiles. Cela est bon pour l’environnement, car l’extraction de ces produits a un impact négatif sur l’environnement. En plus, l’utilisation des combustibles fossiles produit beaucoup de dioxyde de carbone. Les agromatériaux sont appelés « puits de carbone » parce qu’ils stockent et diminuent l’émission du dioxyde de carbone. Ce phénomène est actif aux différents stades du cycle de vie du produit biosourcé. Effectivement, ils passent par de nombreuses étapes : la culture, la transformation, l’approvisionnement, la mise en œuvre et la fin de vie. L’utilisation de produits fossiles est très limitée lors de la culture et de la transformation des produits biosourcés. La majorité des agromatériaux nécessitent peu de transformation, donc peu d’énergie. Pour l’approvisionnement, si chaque région utilise et produit des agromatériaux compatibles avec leur climat et leur sol, le trajet sera alors réduit. Un court trajet pour l’approvisionnement consomme peu d’énergie. Puis, lors la mise en œuvre, les agromatériaux piègent et stockent du dioxyde de carbone pendant toute sa durée de vie. En fin de vie, étant des produits biodégradables et recyclables, ils permettent une meilleure gestion des déchets.

Matériaux de construction biosourcés et assurance

L’emploi des agromatériaux dans la construction engage la responsabilité des professionnels de la construction. Ainsi, ces matériaux biosourcés doivent respecter certaines normes. Ils doivent avoir un marquage CE qui affirme leur conformité aux directives européennes sur les produits de construction. Mais les produits biosourcés isolants doivent en plus avoir un marquage ACERMI (Association pour la certification des matériaux isolants). Avec des agromatériaux respectant ces normes, les professionnels de la construction souscriront facilement à des assurances, comme l’assurance responsabilité civile et décennale. Mais, sachez que la mise en œuvre doit entrer dans la catégorie « technique courante » pour un contrat d’assurance décennale. Si ce n’est pas le cas, alors il faut demander une extension de la garantie auprès de l’assureur, moyennant une surprime. Les agromatériaux respectant ces normes de construction permettent aussi aux particuliers de souscrire facilement à l’assurance dommage-ouvrage et aux multirisques habitations.

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